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8 septembre 2018 6 08 /09 /septembre /2018 09:01

2018 09 08, ETRE OU NE PAS ETRE VEGAN, VEGETARIEN....

            Depuis quelques années, on nous parle de "véganisme". Ce mot nouveau nous est venu des Etats Unis d'Amérique. Il y avait déjà chez nous les flexitariens, les végétariens et les végétaliens. Les derniers arrivés, ceux qui font le plus parler d'eux, sont les "vegans".

           Afin de mieux comprendre, il faut déjà définir ce que sont les flexitariens, lesvégétariens, les végétaliens et les vegan.       

"LES FLEXITARIENS":

           De plus en plus nombreux en France, où l'alimentation carnée reste de tradition. Ils mangent de tout, mais de la viande qu'une ou deux fois par semaine, très peu de charcuterie et du poisson de temps en temps. Beaucoup de fruits, de légumes et d'œufs, ainsi que des produits laitiers, lait, beurre et fromage. Les flexitariens se soucient du bien être animal et achètent souvent en circuits courts chez des éleveurs qu'ils connaissent, où ils sont certains que les animaux sont bien traités. Ce régime "diététique" est très équilibré, car vous ne trouverez pas chez eux de sodas et de jus de fruits artificiels, de plats tout préparés, de pizzas au rabais, de gâteaux bourrés de sucre et de graisse, de charcuteries douteuses. Si vous ôtez tout ça de vos caddies, vous pourrez acheter des fruits, des légumes, un peu de viande et des produits laitiers.

 

"LES VEGETARIENS": 

            Ils ne mangent pas de viande sous quelque forme que ce soit, mais ils consomment des œufs, du miel, du lait...etc. Ainsi que des fruits de mer. Ils sont très nombreux et depuis très longtemps. Ils ne consomment pas de viande pour deux raisons qui vont de pair: respect de la vie animale et préservation de la planète. Les animaux d'élevage sont grands consommateurs d'eau, (ndlr: environ 120 l d'eau par bovin chaque jour) et occupent de grandes surfaces cultivables. En ne consommant pas de viande, ils réservent les terres pour l'alimentation humaine en céréales, légumes et fruits.  D'autres n'en mangent pas pour des raisons de santé, on sait désormais que trop de viande rouge est mauvais pour le cholestérol et la tension. Le régime végétarien sans viande ne crée pas de carences alimentaires. Théodore Monot, naturaliste biologiste reconnu, était végétarien, ce qui ne l'a pas empêché, à plus de 90 ans, de traverser le Sahara à pieds.           

 "LES VEGETALIENS":

          Ils sont un peu plus stricts. Ils éliminent la viande et ne consomment pas d'œufs, de poisson et de crustacés, de miel et de lait. Leur nourriture est composée de légumes frais et secs, comme les lentilles, les haricots secs ou les pois chiches, des céréales et des fruits. Les légumes secs sont riches en protéines, mais moins que la viande. Ils remplacent le lait de vache par des boissons à base de soja, de riz ou d'amandes. Il est nécessaire avec un tel régime, de prendre des "compléments alimentaires" sous diverses formes. A cette condition, leur alimentation peut être équilibrée.

"Les VEGANs":

          Ils nous viennent des USA. Ils ne consomment aucun produit animal, donc aucune viande.  Comme les végétaliens, ils ne mangent pas de miel, de poissons ou de crustacés, d'œufs...etc... Ils ne portent pas de cuir, de laine, de soie,...etc. Ils refusent tout ce qui peut venir d'un animal. Leur linge de maison  est en coton, en lin ou en autres fibres, bananes, ananas ou bambou. En fait toutes les fibres végétales sont filables et tissables. Ce régime extrême, qui interdit a ses adeptes toute consommation de viande, s'est popularisé en France par l'intermédiaire de l'association L.214 et ses vidéos tournées dans les abattoirs. Ce régime induit des carences alimentaires qui doivent être supplémentées par des vitamines et des protéines... Les médecins le déconseillent fortement aux enfants et aux personnes âgées.

           Après m'être documentée sur ces régimes, j'en arrive à la conclusion, qui n'engage que moi, que le régime "flexitarien" est sans doute le plus sensé, juste avant le régime végétarien, les deux n'induisant aucune carence.  

        Jusque dans les années 75-80, les animaux étaient à l'écurie tout l'hiver. Chez la majorité des éleveurs, on enlevait le fumier tous les jours pour le remplacer par de la paille fraîche, on brossait les vaches, les mangeoires étaient garnies de betteraves, foin d'été, son de blé, avoine..., et l'abreuvoir à portée de museau. La nuit elles étaient au chaud. Chaque jour de beau temps, les vaches sortaient dans le "pré de maison", celui qui touchait presque la cour pour prendre le soleil. Quand on rendait visite à un voisin, on passait d'abord par les étables, et celui qui les avait mal nettoyées était très souvent mal vu: une ferme qui n'était pas propre ne pouvait pas produire du beurre, du lait, de la crème et des fromages dignes de ce nom. Pas besoin de "traçabilité", c'était le bouche à oreilles qui en tenait lieu.

         Aujourd'hui, les animaux restent parfois toute l'année dehors. Les stabulations sont prévues pour des régions aux hivers doux. En Charolais, les hivers sont rigoureux, et les stabulations ouvertes sont de vrais frigos, pleines de courants d'air. Il est quasiment impossible de nettoyer les tonnes de fumier qui s'accumulent chaque jour, alors on y ajoute de la paille. Tant et si bien que, les animaux pataugeant dans un véritable nid à microbes et à bactéries, prennent des infections aux pattes. Il faut alors les soigner aux antibiotiques. Que faire d'autre? On les laisse dehors, par -10° parfois. Comme les animaux n'ont plus de haies hautes pour se mettre à l'abri, on les entend marcher une grande partie de la nuit. Parfois ce sont même les petits veaux qu'on voit dehors sous la pluie et le vent, couchés sur un carré de foin, blottis contre les mères qui se couchent en rond pour les protéger. Penser que ces animaux sont mieux ainsi que dans une écurie fermée et chaude, cela me laisse songeuse. 

          Les vegans gagnent du terrain chaque jour, les vidéos de L-214 ont été un coup de massue pour une grande partie de la population française. On en était resté à la directive Brigitte Bardot qui avait imposé "dans la loi" l'abattage au pistolet, c'est à dire rapide avec le minimum de souffrance, le seul qui soit légal. Beaucoup mangeaient de la viande, appuyés sur cette certitude, que l'animal qu'ils avaient dans leur assiette n'avait pas eu de longues minutes d'agonie douloureuse. Mais avec les abattages rituels, on est revenus, contre la loi française, à l'égorgement rituel d'un animal "conscient". Et cette horreur là, est le bras de force des vegans. La presque totalité des abattoirs de la région parisienne sont passés en abattage rituel, puisque la population consommatrice de viande hallal ou kasher est majoritairement autour de Paris. Tant et si bien que les consommateurs "sponsorisent" financièrement sans le savoir, un abattage qu'ils réprouvent, car on ne leur dit pas comment a été abattu l'animal qu'ils ont dans leur assiette. Ces manquements à la loi, en toute connaissance de cause par l'état, font que les français sensibles au respect dû aux animaux consomment de moins en moins de viande. Voire plus du tout, et cette tendance est trop forte pour s'arrêter.

         Je classerai le véganisme dans les "idéologies", sans mépris aucun de ma part. Eliminer la viande, je suis plutôt pour, je ne l'aime pas vraiment. Mais pourquoi ne pas manger d'œufs? Pondre n'a jamais tué la poule, qu'on mange ou pas  ses œufs, elle pondra. Tondre un mouton ne l'a jamais fait mourir ou souffrir, et filer sa laine pour en faire de solides pull-over ne fait de mal à personne.

(ndlr: J'ai vu chez des amis des moutons Mérinos affalés dans un coin de pré, avec une énorme toison sur le dos, en plein mois de juillet. Ces pauvres bêtes n'avaient jamais été tondues, elles mouraient de chaleur. Ni soignées contre les vers et les parasites, parce qu'ils ne voulaient pas leur donner des antibiotiques. On ne leur faisait pas les pieds, c'est à dire l'équivalent de se couper les ongles, parce qu'il ne fallait pas brusquer la nature! Ces pauvres bêtes marchaient mal et prenaient des abcès. C'était tellement lamentable que j'ai réussi, à force d'arguments, à faire venir chez eux un vétérinaire spécialisé dans la phytothérapie, qui les a remis sur pieds, au vrai sens du terme. L'amour des animaux oblige parfois à faire sur eux, pour leur bien, des choses qu'ils n'aiment pas. Comme enlever les tiques de notre minette quand elle en ramasse!)

         Il y a aussi les abeilles et le miel. On peut penser que prendre la récolte de miel, réservée théoriquement, à leur consommation personnelle, c'est pas vraiment joli-joli! C'est vrai dans un sens. Mais un apiculteur digne de ce nom, leur laissera de quoi manger, leur donnera des compléments pendant l'hiver si les provisions ne sont pas assez abondantes.

        En conclusion, l'humain est un prédateur qui vit sur la nature qu'il a sous la main. Nous dépendons d'elle, et la préserver c'est nous préserver en même temps. Pensons-y, ne gaspillons pas l'eau, ne mangeons de  la viande que de temps en temps, des légumes, des  fruits, des céréales... Evitons la malbouffe qui nous tue, et cuisinons des plats simples, avec des produits "Bons, Propres et Justes" comme le préconise Slow-Food, et on s'en portera mieux. Et la planète aussi.

         Bonne journée, il fait beau mais moins chaud, mais il ne pleut toujours pas en Bourgogne du sud!!!!

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