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3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 19:18

2018 09 03: Regard en arrière sur: "2013 02 03, RIGUEUR: ON A TOUT FAUX."

           Souvent je relis les anciens articles afin de voir si ceux que j'ai mis sur ce blog il y a quelques années étaient pertinents ou complètement débiles. Je ne sais trop que dire de celui-ci qui date de 2013: Un article de "Marianne" qui expliquait que le FMI avait fait des erreurs de calcul monumentales dans ses prévisions sur les remèdes de cheval appliqués aux peuples européens en difficulté. A part dans ce journal, je n'en n'ai pas vraiment entendu parler ailleurs. J'ai pensé qu'un petit retour en arrière ne nous ferait pas de mal:

"2013 02 03: RIGUEUR, ON A TOUT FAUX:           

                Contrairement à mon habitude, je vais vous éviter mes commentaires, (du moins je vais essayer!) pour vous faire part d'un article de "Marianne", N° 822, du 19 au 25 janvier 2013, intitulé: "L'incroyable erreur des experts du FMI", et écrit par Arnaud Bouillin et Laurent Neumann.

                A part quelques phrases écourtées que je signalerai par des points  de suspension entre parenthèses, je vais me coltiner presque l'intégralité de cet article. Je pense que vous ne lisez pas tous "Marianne", et ces révélations, dont on commence à entendre vaguement parler, mais si bas qu'il faut tendre l'oreille quand il en est question, sont incroyables pour le clampin commun tel que moi qui suis BAC - 10 en économie.

                Une chose m'a toujours parue bizarre dans ce qu'on entend depuis les années 2008: l'acharnement des économistes, financiers et autres experts souvent auto proclamés, à priver les peuples de toute ressource afin de rembourser leurs dettes. Cette attitude heurte mon esprit simplet et terre à terre. Ce qui est impossible pour un ménage moyen de n'importe quel pays peut s'appliquer, semble-t-il, aux états qui ne sont en fait qu'une somme de millions de ménages:

- Comment dépenser plus qu'on ne gagne?

- Comment rembourser ses dettes quand on n'a pas de travail, pas de ressources et que les impôts et charges diverses augmentent plus vite que les revenus?

                A la première question on peut répondre: en empruntant de l'argent aux banques qui se font une joie de vous refiler un crédit revolving à un taux qui aurait mérité la corde au banquier sous François 1er. Et ad vitam aeternam pour faire bonne mesure. Le meilleur moyen de se ruiner en enrichissant les financiers.

                A la deuxième question: même réponse qu'à la première, rembourser grâce aux banques.

De ces deux questions et de ces deux réponses on peut conclure: l'endettement des ménages et des pays est le plus sûr moyen d'enrichir la finance internationale.

N'est ce pas là le nœud du problème?

                Afin de prouver ce que je dis, un exemple tout à fait concret. La fille de nos amis, Caroline, 21 ans, encore stagiaire et étudiante, a un job dans une école, rémunéré 600 € par mois. Ses parents paient l'appartement, mais elle assume tout le reste. Il y a quelques jours, sa carte bancaire étant en chute libre vers le zéro absolu après les fêtes de Noël, elle reçut un courrier de la banque qui lui proposait un crédit.... de 17 000 €! Royalement! Pour environ 200 € de découvert, c'est quand même une sacrée proposition! Surtout pour une jeune fille dont le salaire culmine à 600 €. 

                Vous ne trouvez pas ça bizarre et un peu énorme? Moi si. Je trouve même cette proposition immorale. Heureusement que Caroline n'a pas qu'un pois chiche dans le cerveau, elle n'a pas accepté. Elle a alerté ses parents qui l'ont dépannée, contre remboursement de l'intégralité de la somme avancée, et fait savoir à la banque que cette façon d'agir était un peu... légère, voire irresponsable.

                Voilà comment les banques font leur beurre avec les plus nécessiteux de nos concitoyens. Je ne veux pas verser dans le misérabilisme, mais s'il s'était agi d'une personne devant payer un loyer et n'ayant pas l'argent nécessaire, si celle-ci ne pouvait pas emprunter à sa famille, quelle autre possibilité aurait-elle eu pour payer cette dette? Mais la banque, Madame!  Une fois dans l'engrenage, c'est la croix et la bannière pour s'en sortir. D'ailleurs, dans 9 cas sur 10, c'est très simple, on ne s'en sort pas.

Ceci dit, nous voici au cœur du sujet:

" L'INCROYABLE ERREUR DES EXPERTS DU FMI"

                " L'aveu est incroyable, presque inimaginable. Quatre ans après le déclenchement de la grande crise qui secoue les économies occidentales avec une violence sans égale depuis 1929, l'un des plus grands experts économiques de la planète, en l'occurence le directeur du département recherches du FMI, vient de publier un rapport dans lesquel il avoue que la FMI - et avec lui l'ensemble des dirigeants êuropéens, chefs d'états, ministres des finances, banques centrales et commissions européennes.... - a gravement sous estimé les effets néfastes des politiques d'austérité infligées aux états les plus endettés.

                " Oui, vous avez bien lu, Olivier Blanchard, l'une des sommités économiques mondiales - on cite même son nom pour le futur prix Nobel, c'est dire... - admet noir sur blanc dans un rapport de 43 pages rendu public le 3 janvier dernier, que le FMI s'est trompé sur toute la ligne. La faute à une simple erreur de calcul. Dans ce document inouï, intitulé "Erreurs de prévisions de croissance et multiplicateurs budgétaires" (téléchargeable sur www.marianne.net) et cosigné par un autre économiste du FMI, Daniel Leigh, Olivier Blanchard reconnaît, chiffres et arguments à l'appui, que la réduction drastique des dépenses publiques - cette fameuse cure d'austérité présentée par le cercle de la raison comme "la seule politique économique possible" - imposée en Grèce, mais aussi au Portugal, en Italie, en Espagne, en Irlande, en Grande Bretagne et même en France, n'a pas seulement causé le malheur des peuples, mais précipité ces pays dans une crise plus violente encore. Avec à la clé, la récession accélérée, les fermetures d'usines et le chômage de masse. "Des remèdes pires que le mal:

                " Cette confession salvatrice, certes, honore ses auteurs. Après tout il n'est pas si fréquent de lire un tel mea culpa sous la plume d'un expert aussi reconnu, pas plus que sous celle d'un responsable politique. Mais elle sonne comme un véritable coup de tonnerre pour les tenants de la pensée unique dominante, pour tous ces experts auto proclamés, ces éditorialistes qui nous assènent leur science libérale soi-disant infaillible, ces Diafoirus  (personnage de Molière, médecin qui fait des saignées, des lavements, des purges... à son malade. Plus il le "soigne", plus il est malade! Mais il continue toujours) de l'économie sinistrée, qui depuis 2008 infligent aux peuples des remèdes pires que le mal qu'ils sont censés soigner. Bref, la cohorte des ces imposteurs, qui après avoir mis en place eux-mêmes les conditions du désastre, s'avisent de nous faire croire qu'ils sont les plus aptes à nous sortir de la catastrophe à laquelle ils nous ont conduits au son de clairon. Comme si, disait Einstein, on pouvait compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre. 

                " Mais revenons sur cette...erreur de calcul, elle vaut son pesant d'or.

                " Souvenez-vous, c'était en mai 2010, autant dire hier. Dans le communiqué annonçant son premier plan d'aide à la Grèce, le FMI, qui apportait 30 milliards d'€uros au gouvernement de Georges Papandréou - l'Union Européenne mettait de son côté 80 milliards dans la corbeille - appelait le peuple grec aux "sacrifices nécessaires pour reconstruire l'économie du pays". (....) Baisse des pensions de retraite, réduction des prestations sociales et des salaires de la fonction publique, suppression des primes de Noël et de Pâques versées aux travailleurs, hausse massive de la TVA et des impôts... Le tour de vis budgétaire, conditionné à l'octroi de ce prêt, devait permettre aux grecs de renouer avec "la croissance, la création d'emplois et la prospérité", selon les prédictions de DSK, qui dirigeait alors le FMI. Plombée par un déficit public de 13,9% du PIB en 2009, la Grèce était censée repasser, grâce à ce traitement de choc, sous la barre des 3% à l'échéance 2014. Ces fameux 3% qui constituent, depuis 20 ans, l'alpha et l'oméga des politiques publiques en Europe et dont François Hollande a fait son mantra. Sur la foi de ce dogme, repris en boucle par les chantres de la rigueur - dirigeants politiques, économistes et commentateurs de tout poil biberonnés à la vulgate libérale selon laquelle l'état est forcément dispendieux et l'entreprise, nécessairement bien gérée -, les grecs ont enduré une purge sans précédent.

                " Pour quel résultat? Le déficit a certes baissé mais moins que prévu (il va dépasser cette année les 5% du PIB); la dette publique s'est envolée (189% du PIB) et les recettes fiscales n'en finissent pas de se contracter (44,3 milliards d'€ attendus en 2013, 5 milliards de moins qu'en 2011). Contrairement aux riants augures du FMI, le pays englué dans la récession ne redémarre pas. Pis, il s'enfonce dans la récession, envoyant toujours plus de grecs grossir les rangs des demandeurs d'emplois. Et devinez pourquoi? Parce que le principal bailleur de fonds de la planète, le FMI, s'est planté dans ses calculs. Et pas qu'un peu! Une erreur de 1 à 3!

                " La boulette porte sur un coefficient bien connu en économie: le multiplicateur. Entre 1970 et 2007, les prévisionnistes avaient constaté que 1% de dépenses publiques en moins - ou d'impôts en plus - entraînait en moyenne 0,5% de croissance en moins dans les pays avancés. (ndlr: nulle en économie s'il en fut, là, je suis perdue dans ce multiplicateur. Vous pouvez m'expliquer????). Soit un multiplicatuer de 0,5 qu'ils ont doctement retenu dans les travaux préparatoires aux plans d'aide à la Grèce et au Portugal. Mais ça, c'était avant la crise et son lot d'incertitudes qui perturbent le comportement des consommateurs. Dans son "Panorama de l'Economie Mondiale" rendu public en octobre dernier, le FMI a d'abord reconnu au détour d'une page, repérée par les seuls spécialistes de la science économique, que les multiplicateurs pouvaient être compris entre "0,9 et 1,7". C'est à dire entre deux et trois fois plus! L'étude détaillée que vient de publier son économiste en chef, Olivier Blanchard, confirme donc la bévue.

                " Les conséquences sont abyssales: en obligeant les gouvernements d'Europe du Sud à ponctionner drastiquement les salaires de fonctionnaires et les pensions des retraités, le FMI a fait plonger la demande intérieure de deux à trois fois plus vite que prévu. La suite, hélas, est connue: faillites en série, explosion du chômage et manifestations monstres dans les rues d'Athènes ou de Lisbonne. "Le multiplicateur n'est pas un truc qui tombe du ciel, explique Eric Heyer, économiste à l'OFCE. Il varie selon le contexte: est-on en haut ou en bas de cycle? Quelles politiques mènent les pays qui nous entourent? Peut-on dévaluer sa monnaie ou pas? C'est à l'aune de ces éléments que l'on peut mesurer l'impact d'une cure d'austérité. Pas en appliquant mécaniquement un coefficient au prétexte qu'il fonctionnait avant, quand la croissance était au rendez-vous". C'est pourtant ce qu'ont fait les cerveaux du FMI, et ils ont eu tout faux! Leur huile de foie de morue a rendu malades des centaines de millions d'européens déjà mal en point. En clair, ils n'ont fait qu'ajouter de la crise à la crise. (ndlr: là, je comprends! On est dans la panade pour encore quelque temps!)

                " Déjà, dans les années 90, le FMI avait fait fausse route en imposant aux pays en crise des réductions budgétaires excessives. En octobre 203, le bureau d'évaluation indépendant du FMI avait même dressé un réquisitoire au vitriol sur la façon d'ont l'institution avait cru bon de gérer, à coups de hache budgétaire, la crise en Indonésie, au Brésil ou en Corée du Sud. Au moins, cette fois le FMI reconnaît son erreur. (ndlr: on est bien avancés!!! Ils n'ont certainement pas l'intention de changer de méthode et vont continuer tranquillement à nous mettre la tête sous l'eau sans problème!)

" Ni "mea culpa", ni débat.

                « Reste cependant à convaincre la commission et la BCE. Et là, visiblement, ce n'est pas gagné! De Bruxelles à Berlin, on reste persuadé que la guérison viendra de cette cure de rigueur (ndlr: qu'est ce que je disais trois lignes plus haut?) dont on persiste à minorer les effets néfastes sur la croissance. (....) N'est ce pas JC Trichet qui déclarait que l'austérité budgétaire "ne risquait pas de provoquer de stagnation en Europe"? N'est-ce pas son successeur, Mario Draghi, ex numéro deux de la banque Goldman-Sachs en Europe, celle-là même qui a maquillé les comptes publics de la Grèce pour complaire aux marchés financiers et aux agences de notation, qui a intensifié ces politiques de rigueur sur l'ensemble du Vieux Continent?

                " Un signe ne trompe pas: l'aveu de cette erreur de calcul du FMI devrait faire la une de tous les journaux, déclencher le "mea culpa " de tous ceux qui se sont fourvoyés. Or, rien. Silence total, pas un mot. Un éditorial dans le Washington Post et le New York Times, quelques articles en pages intérieures de la presse française dans l'Humanité ou Libération, un sujet au journal de 20 h sur France 2, et c'est tout ou presque. Pas le moindre débat, pas la plus petite remise en cause des politiques menées. De Lisbonne à Athènes, de Madrid à Paris, les gouvernants, toujours sous la pression des marchés financiers - qui fixent les taux d'intérêts - et des agences de notation - qui elles, se sont toujours trompées sur tout - continuent à foncer droit dans le mur. Pis: ils persistent à traiter par le mépris tous ceux - dont Marianne - qui osent prétendre que cette ordonnance là est létale et qu'une autre politique économique est possible.

" Austérité et effet boule de neige.

                " Pour en avoir le cœur net, Marianne est allé consulter le blog de Paul Jorion (www.pauljorion.com/blog)  un de ces économistes iconoclastes, qui avant tous les autres avaient vu venir la crise des « subprimes » de 2008. Voilà ce qu'on peut y lire: "Vous êtes plusieurs à me contacter et à me demander pourquoi je ne parle pas de la nouvelle qui agite la presse et la blogosphère: "Le FMI s'est trompé!". Il y a plusieurs raisons à cela. La première, c'est que le FMI s'est trompé sur à peu près toutes les questions depuis sa création en 1944 (....). La seconde, c'est que l'article de Daniel Leigh et Olivier Blanchard a déjà fait l'objet d'un excellent billet de François Leclerc (...) en octobre dernier. Trois mois d'avance seulement!" Sauf que la plupart des medias n'en n'ont pas soufflé mot et que les opinions publiques ont été soigneusement tenues à l'écart de ces révélations. Voilà pourtant ce que ce blogueur, François Leclerc, écrivait il y a trois mois: l'erreur de calcul de Blanchard et Leigh démontre que "La politique d'austérité a plus d'impact négatif qu'envisagé sur la croissance. Poursuivre cette politique pourrait se révéler difficile dans les années à venir, en raison de l'effet des coupes budgétaires qui sont de plus en plus contrecarrées par la baisse des rentrées fiscales résultant du ralentissement de l'activité économique et de l'accroissement du chômage, qui lui-même implique une hausse des transferts sociaux". Et d'ajouter: "Ce qui est observé ces derniers temps, non seulement dans les pays du sud de l'Europe, mais également au Royaume-Uni, semble confirmer ce pronostic pessimiste. De surcrôit, les répercussions d'un tel processus sont immenses dans une économie mondialisée. (....) L'effet boule de neige est garanti".

                " Dans son éditorial du New York Times Paul Krugmann, prix Nobel d'économie en 2008, est encore plus sévère: "Si le FMI lui même dit qu'il s'est trompé, cela signifie que tous les autres (....) se sont encore plus trompés. Au moins le FMI a-t-il le mérite de vouloir repenser sa position à la lumière des faits. La mauvaise nouvelle, c'est que bien peu d'autres acteurs font la même chose. Les dirigeants européens qui ont crée des souffrances dignes de la crise de 1929 dans les pays endettés sans restaurer la confiance financière, persistent à dire que la solution viendra d'encore plus de souffrance. (...) La vérité, c'est que nous venons de vivre un échec monumental en termes de politique économique - et de trop nombreuses personnes responsables de cet échec sont toujours en place et refusent de tirer les leçons de leurs erreurs".

                " C'est pourtant en apprenant de ses erreurs que cessera cette imposture entretenu depuis le début de la crise qui considère la réduction drastique des déficits comme l'horizon indépassable des gouvernements. La question vaut évidemment pour la France: comment inverser la courbe du chômage d'ici à la fin 2013 en menant une politique d'austérité qui, si elle n'a pas l'intensité de celle menée à Athènes, Madrid, Rome ou Lisbonne, étouffe toute possibilité de croissance? "Si votre seul outil est un marteau, tout ressemble à un clou", dit un proverbe japonais (Je ne comprends pas l'image. Mais c'est vrai que je ne suis pas japonaise)". 

                Voilà, le FMI s'est planté, et nous sommes visiblement plantés par lui pour un bon bout de temps. Je fais un constat qui n'engage que moi: après la crise des « subprimes », les banques pleuraient misère, il fallait les renflouer, leur permettre de sauver les meubles, sinon toute l'économie mondiale pouvait sauter avec elles! "Too big to fail!" était le slogan de 2008. Une seule a sauté! Les états ont renfloué à qui mieux mieux! Des milliards en dollars et en €uros. Et depuis ce moment là, on ne les entend plus. Beaucoup ont même anticipé les remboursements pour ne plus avoir de comptes à rendre aux états. Où ont-ils pris cet argent? Boursicotages à la milliseconde? Prélèvements et services de plus en plus chers sur les comptes bancaires des plus nombreux? Va savoir!!!! Et plus la situation est difficile pour tous, moins on les entend! Vous ne trouvez pas ça bizarre? Ce silence assourdissant des banquiers, des financiers et autres boursicoteurs internationaux? Moi si, ça m'interpelle au niveau de mon vécu, comme on dit. Quand je dis que les banques et autres financiers internationaux sont les grands gagnants de nos économies bouleversées, je ne suis peut-être pas très loin de la vérité. 

                Pour finir, qui est Mr Blanchard? Prestigieuse carrière à Harvard et au MIT, des publications par dizaines, il a 64 ans. Avec Jean Tirole, patron de la Toulouse School of Economics, seul français capable de décrocher un Nobel en économie, et directeur du département recherches du FMI. C'est déjà pas mal, il doit savoir de quoi qu'y cause!!! Nommé à Washington en 2008 par DSK, c'est un chercheur, pas un idéologue. Dans l'article du 3 janvier dernier qu'il a cosigné, il démontre avec honnêteté que: "Les prévisionnistes de la commission européenne et du FMI ont sous estimé de manière significative l'augmentation du chômage, le déclin de la consommation privée et de l'investissement", résultant des coupes budgétaires (...) "Le risque est que sous la pression des marchés, certains pays fassent du zèle dans l'austérité. Ce qui serait une erreur!. Quand nous pointions en 2010 les effets néfastes d'une trop forte réduction des dépenses publiques sur la croissance et l'emploi, on nous traitait de gauchistes ou de farfelus!" dit Eric Heyer. Trois ans plus tard, le débat semble enfin s'ouvrir. Il était temps!!!!

                Pour résumer, quelques perles d'économistes ou de politiques:

                " La crise est finie!" (Patrick Artus, NATIXIS) Ah bon? C'est encore un peu flou dans mon esprit et plus virtuel que réel pour le moment, mais bon! S'il le dit.....

                " La bonne nouvelle, c'est que ça ne durera pas longtemps" (Daniel Cohen) Tout dépend de ce qu'on entend par longtemps. En ères géologiques, peut-être, mais à l'échelle d'une vie?

                " La crise est grotesquement psychologique" (Alain Minc) Il passe sa vie à raconter conneries et contrevérités avec une constance qui force l'admiration. S'il y avait un prix pour celui qui se plante le plus souvent, il décrocherait le pompon à tous les coups! Il y a au moins une personne qui écoute ses discours: lui-même! C'est un plaisir de l'entendre parler de "la mondialisation heureuse". Pour qui?

                "Les paniques bancaires à l'ancienne ont disparu grâces au dispositif d'assurance des dépôts mis en place pour permettre de les éviter". (Anton Brender, DEXIA) Heureusement!!! Mais on ne s'en rend pas vraiment compte, comme ça, à vue de nez....

                Dans ce florilège, n'oublions pas que jacques Attali voulait "libérer la croissance". Je ne sais pas si elle est libérée, mais si elle l'est, on ne s'en rend pas bien compte non plus.

                Malgré tout ça gardez le moral, et ne vous laissez pas abattre. Profitez de tout ce que la vie vous offre gratuitement: du temps avec ceux que vous aimez, l'amour qui frappe quand vous ne l'attendez pas, les enfants qui vous sautent au cou, la beauté de la musique ou d'un paysage. Regardez autour de vous... Il y a tant de belles choses à voir.

                Bonne semaine, bon moral....

 

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